Art public en milieu hospitalier

De la cité moderne à la cité postnumérique : évolution des fonctions de l’art public en milieu hospitalier.
–Marie Lavorel et Tamar Tembeck
Communication présentée dans le cadre de la séance “Why Public Art? Practices, Strategies, and Rivalry in Post-Digital Societies,” présidée par Analays Alvarez et Marie-Josée Therrien au congrès annuel de l’UAAC-AAUC (Banff, 2017)
 
Résumé:
Avec l’inauguration du nouveau site Glen du Centre Universitaire de Santé McGill (CUSM) en 2015 et, bientôt, celle du nouveau Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), nous nous retrouvons devant une situation singulière : dorénavant, les plus grandes collections d’art public au Québec seront hébergées dans nos super-hôpitaux.

La présence de l’art dans les hôpitaux occidentaux ne date pas d’hier ; par contre, son association étroite avec la notion d’humanisation des soins n’est apparue que dans la deuxième moitié du XXe siècle. Cette association va de pair avec la définition de la santé promulguée par l’OMS, selon laquelle le bien-être social et culturel s’ajoutent à « l’absence de maladie ou d’infirmité ». Conformément, les discours entourant l’art public hospitalier servent à souligner des liens ralliant l’hôpital à ses divers usagers, ainsi qu’à l’offre culturelle plus étendue des cités post-numériques contemporaines. Ce phénomène rejoint ainsi un mouvement plus large qui voit se multiplier depuis quelques années les projets d’art public dans les sociétés urbaines.

Notre communication propose une lecture des fonctions changeantes de l’art public en milieu hospitalier en prenant en compte son évolution au cours du dernier siècle, notamment en ce qui a trait à la (mise en) représentation des liens sociaux entre l’institution et ses publics. À partir d’études de cas d’art public hospitalier en Europe et en Amérique, nous interrogeons comment l’art public sert à communiquer l’image de la fine pointe des services offerts par l’institution médicale. Dans un second temps, nous évaluons comment ces collections font office de médiation entre l’institution et les divers publics desservis (professionnels, patients et proches). Cela nous permet enfin de mettre en lumière l’évolution des différentes conceptions holistiques de l’être humain véhiculées par les discours institutionnels sur l’art public en milieu hospitalier.

 

Beyond Therapy: Situating Art and Design in Healthcare Contexts

Panel at Association of Art Historians conference, Loughborough, UK, April 6-8 2017

Chairs: Tamar Tembeck (McGill University) and Mary Hunter (McGill University)

In Europe and North America, greater attention is being paid to the built environment in medical spaces. ‘Healthy design’ initiatives are increasingly being integrated into hospital planning, in a vision that is coherent with the WHO’s definition of health, according to which ‘mental and social well-being’ are considered in addition to ‘the absence of disease or infirmity’. Government percentage-for-art schemes and public art funding policies count amongst the initiatives that have allowed for the integration of art in hospital architecture, the commissioning of in situ works, and the establishment of artists’ residences in medical environments.

Existing studies on art and design in healthcare contexts overwhelmingly focus on accumulating evidence of their beneficial impacts on patients’ recovery and general well-being. Since the birth of hospitals in the Middle Ages, however, the integration of art has played a variety of other roles in medical spaces, ranging from providing contemplative touchstones for patients, staff, and visitors, to improving the institution’s overall image in the public eye.

In this session, historians of art, architecture and design, as well as cultural practitioners, programmers and policymakers, will reflect upon, critique and question the forms and functions of contemporary and historical art and design practices in healthcare environments (hospitals, clinics, long-term care facilities, etc.). We will investigate how and why art and design practices are deployed outside of an explicitly therapeutic context (e.g., in art therapy).

Panelists:

Jackson Davidow (Massachusetts Institute of Technology), Freedom as a Skill: Occupational Therapy and American Modernism.

David Theodore (School of Architecture, McGill University), Northwick Park Hospital: Healthcare Architecture as Art.

Lindsay Blair (University of the Highlands and Islands), Opportunities for Dialogue: Health, Architecture and the Arts.

Judy Rollins (Georgetown University School of Medicine), Art with Intent: An International Study of Purpose-built Artwork in Hospitals.

Jayne Lloyd (Paintings in Hospitals), From the Wallace Collection to the GP’s Waiting Room: Contemporary Art in Historic Houses and Primary Care Sites.